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21 mars 2020

" Parfum exotique ", poème IV, section " Spleen et Idéal ", Baudelaire, " Les Fleurs du Mal " (1857), lu par Denis Lavant

Quand, les deux yeux fermés, en un soir chaud d'automne,

Je respire l'odeur de ton sein chaleureux,

Je vois se dérouler des rivages heureux

Qu'éblouissent les feux d'un soleil monotone ;

Une île paresseuse où la nature donne

Des arbres singuliers et des fruits savoureux ;

Des hommes dont le corps est mince et vigoureux,

Et des femmes dont l'oeil par sa franchise étonne.

Guidé par ton odeur vers de charmants climats,

Je vois un port rempli de voiles et de mâts

Encor tout fatigués par la vague marine,

Pendant que le parfum des verts tamariniers,

Qui circule dans l'air et m'enfle la narine,

Se mêle dans mon âme au chant des mariniers.

20 mars 2020

" Correspondances ", poème IV, section " Spleen et Idéal ", Baudelaire, " Les Fleurs du Mal " (1857), lu par Daniel Mesguich

CORRESPONDANCES

La Nature est un temple où de vivants piliers

Laissent parfois sortir de confuses paroles ;

L'homme y passe à travers des forêts de symboles

Qui l'observent avec des regards familiers.

Comme de longs échos qui de loin se confondent

Dans une ténébreuse et profonde unité,

Vaste comme la nuit et comme la clarté,

Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.

Il est des parfums frais comme des chairs d'enfants,

Doux comme les hautbois, verts comme les prairies,

- Et d'autres, corrompus, riches et triomphants,

Ayant l'expansion des choses infinies,

Comme l'ambre, le musc, le benjoin et l'encens,

Qui chantent les transports de l'esprit et des sens.

NB : Remarquez que le comédien a choisi de faire rimer "pour l'oreille " les mots "encens" et "sens", en insistant sur la prononciation du "s". Il est aussi possible de ne pas prononcer le "s" dans les deux mots. L'essentiel étant de les faire rimer ensemble.

"Spleen", poème LXII, section " Spleen et Idéal ", Baudelaire, " Les Fleurs du Mal " (1857), lu par Daniel Mesguich

14 mars 2020

Livre audio : La Princesse de Montpensier - Madame de Lafayette

Lu par Ariodante pour LibriVox.

Cet enregistrement est dans le domaine public.

07 octobre 2019

Livre audio : "La Princesse de Montpensier" - Madame de Lafayette

22 février 2019

" Au lecteur " de Charles Baudelaire, poème liminaire de " Les Fleurs du Mal " déclamé par Fabrice Luchini

" Harmonie du soir " de Charles Baudelaire lu par Denis Lavant

Voici venir les temps où vibrant sur sa tige

Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir ;

Les sons et les parfums tournent dans l'air du soir ;

Valse mélancolique et langoureux vertige !

Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir ;

Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige ;

Valse mélancolique et langoureux vertige !

Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir.

Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige,

Un coeur tendre, qui hait le néant vaste et noir !

Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir ;

Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige.

Un coeur tendre, qui hait le néant vaste et noir,

Du passé lumineux recueille tout vestige !

Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige...

Ton souvenir en moi luit comme un ostensoir !

21 février 2019

" Les Fleurs du Mal " de Charles Baudelaire lues par Daniel Mesguich

Les Fleurs du Mal, Texte intégral sur Wikisource, la bibliothèque libre !

05 septembre 2018

"La Fortune des Rougon", 1871, Émile Zola (1840-1902)

Dans la petite ville provençale de Plassans, au lendemain du coup d’Etat d’où va naître le Second Empire, deux adolescents, Miette et Silvère, se mêlent aux insurgés. Leur histoire d’amour comme le soulèvement des républicains traversent le roman, mais au-delà d’eux, c’est aussi la naissance d’une famille qui se trouve évoquée : les Rougon en même temps que les Macquart dont la double lignée, légitime et bâtarde, descend de la grand-mère de Silvère, Tante Dide. Et entre Pierre Rougon et son demi-frère Antoine Macquart, la lutte rapidement va s’ouvrir. Premier roman de la longue série des Rougon-Macquart, La Fortune des Rougon que Zola fait paraître en 1871 est bien le roman des origines. Au moment où s’installe le régime impérial que l’écrivain pourfend, c’est ici que commence la patiente conquête du pouvoir et de l’argent, une lente ascension familiale qui doit faire oublier les commencements sordides, dans la misère et dans le crime. « Votre comédie est tragique », écrit Hugo juste après avoir lu le livre : « Vous avez le dessin ferme, la couleur franche, le relief, la vérité, la vie. Continuez ces études profondes. »

"Madame Neigeon", 1884, Émile Zola (1840-1902)

Nouvelle publiée dans le recueil "Naïs Micoulin", 1884.

Portrait d'Émile Zola par Édouard Manet, 1868.

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